Le ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle à travers l’ Office National de Formation et de Perfectionnement Professionnels – ONFPP vient de procéder au lancement d’une formation en peinture en faveur d’une trentaine de jeunes dont 16 filles des quartiers Hafia et Bonfi.
L’approche de cette formation pratique basée sur la notion « chantier-école », bénéficie du partenariat du PNUD. Deux mois après la formation théorique, ces jeunes qui suivent des cours théoriques dans les centres de formation professionnelle sortent sur le terrain pour appliquer ce qu’ils ont appris sur le banc. Dans la matinée du mardi 8 novembre, les élèves peintres sont allés faire l’application à la Maison des jeunes de Hafia. Ces apprenants ont pour tâche de redonner une peau neuve à la maison des jeunes de Hafia.
Ce programme permet de sélectionner des jeunes hommes et femmes dans les 5 communes de Conakry et les régions administratives du pays pour leur apprendre des métiers comme la peinture, le carrelage et la coiffure, afin de faciliter leur insertion socioprofessionnelle durable.
« L’ONFPP a initié un vaste programme de formation et de perfectionnement des jeunes à travers les cinq communes de Conakry, mais des formations axées sur l’approche chantier-école. Nous avons longtemps formé des jeunes uniquement pour les former. Aujourd’hui nous voulons sortir de ce schéma. Maintenant nous formons pour l’emploi, c’est-à-dire nous formons en fonction du besoin du marché du travail, en fonction du besoin de notre économie. Cette approche a été initiée par le ministère de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle. C’est une approche pédagogique qui permet d’avoir une issue directe sur l’emploi. C’est une formation pour l’emploi parce que c’est une formation qui obéit à l’approche par compétence. Nous réussissons à former ces jeunes en quelques mois et à les organiser en groupement d’intérêt économique et à mettre à leur disposition les moyens leur permettant d’être directement rentables», a expliqué le Directeur général adjoint de l’ONFPP, Joseph Pierre Touré.
Mathias Gbamou, un des formateurs au Centre de formation professionnelle de Donka, soutient que ses élèves ont compris assez de choses en classe: « Nous avons commencé la formation il y a deux mois par les cours théoriques. Ils ont compris beaucoup de choses. On les a évalués. On a restitué les notes et on a fait un rapport par rapport à leur formation théorique. Aujourd’hui nous sommes à la phase pratique».
Ibrahima Konaté, un des apprenants, a de l’espoir quant à sa réussite après cette formation. Après ses études universitaires, il était à la maison sans travail: « J’ai fini l’université, mais j’étais à la maison sans aucun travail. C’est ainsi que quand l’opportunité m’est venue, je me suis inscrit à cette formation ».
