Opinin : “Non à la France’’, un sentiment qui gagne de plus en plus le berceau de l’humanité ! (Par Sayon Mara)

Opinin : “Non à la France’’, un sentiment qui gagne de plus en plus le berceau de l’humanité ! (Par Sayon Mara)

Depuis quelques temps, des slogans « À bas la France ! », « Non à la France ! », sont au cœur des manifestations en Afrique.

Soixante (60) ans après les décolonisations, la jeunesse africaine devient de plus en plus caustique contre la présence française en Afrique. Le sentiment anti-français gagne de plus en plus les cœurs et les esprits. Au Tchad, au Mali, au Sénégal, au Niger, au Burkina Faso, partout sur le continent, des jeunes brandissent des pancartes pour dire ‘’Non à la France !’’, ou ‘’À bas la France ! ». Ils s’en prennent à maints endroits aux symboles de la présence française sur le continent.

Loin d’une quelconque intention visant à soutenir ces manifestations violentes contre la présence française en Afrique, mais cette attitude de la jeunesse africaine vis-à-vis de l’ancienne puissance colonisatrice, est l’une des traductions directes et éloquentes actuellement que les peuples africains en ont ras-le-bol de la politique africaine de la France.

Plutôt que d’incriminer Paul ou Pierre concernant cette montée en puissance du sentiment anti-français en Afrique, les autorités françaises feraient mieux aujourd’hui de faire face à la réalité du terrain. Elles doivent revoir leurs attitudes vis-à-vis du continent, car plus rien ne sera comme avant en Afrique.

Indubitablement, la jeunesse africaine a compris le jeu insalubre auquel se livre à cœur joie la France en Afrique.

La jeunesse du Mali a compris ; la jeunesse du Tchad a compris ; la jeunesse du Burkina a compris ; la jeunesse du Niger a compris ; les jeunes africains ont compris. Oui, ils ont compris que c’est contre la France qu’il faut défendre le continent. Il n’y a aucun père Noël quelque part qui viendra développer le continent à la place des filles et fils de l’Afrique. Ça fait soixante (60) ans que nous sommes derrière la France ; Soixante (60) ans que nous disons « Vive la France ! ». Qu’est-ce que cela a réellement apporté au continent, si ce n’est misère et désolation ? Le Rwanda qui a craché sur ce pays est aujourd’hui cité parmi les modèles de développement. Pourquoi le reste de l’Afrique francophone n’en ferait pas autant ?

À proprement parler, le pays De Gaulle doit comprendre que son masque est tombé. Fini le parrainage ! Fini les relations cheval-cavalier ! La France ne dictera plus sa volonté à la terre de nos ancêtres. C’est maintenant nous qui allons définir nos relations avec les autres mondes, à prendre ou à laisser. Oui, le berceau de l’humanité ne sera plus sous la tutelle mortifère de la France. Il a enfin décidé, comme l’affirmait le Professeur Alpha CONDE lors de la deuxième conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique en Côte d’Ivoire, le 28 mars 2017, de couper le cordon ombilical avec la France. Les termes du partenariat seront revus avec elle, à défaut d’une rupture totale. En clair, cette flamme de la liberté allumée qui s’était presqu’éteinte après les pères fondateurs des indépendances africaines, a été rallumée par la jeunesse consciente. Elle ne s’éteindra plus, car tenue par de jeunes conscients, déterminés à détacher le continent de la France, ce pays qui a tant pompé leurs richesses et appauvrit leur continent.

Au lieu de se remettre sérieusement en cause, les autorités françaises pointent du doigt la Chine et la Russie comme instigatrices de la manipulation de l’opinion, chaque fois que la jeunesse se révolte contre la présence de leur pays en Afrique. Alors que la réalité est toute autre. C’est sa façon d’agir en Afrique qui révolte la jeunesse.

                                                Sayon MARA, Juriste