Dans une interview qu’il a accordée à la rédaction politique de guineeelection.com ce mardi 02 août 2022 ,le président de la ligue des démocrates réformistes de Guinée, Mamadou Oury Diallo , s’est exprimé sur les sujets brûlants de l’actualité sociopolitique du pays. Interview !
𝐃𝐞𝐩𝐮𝐢𝐬 𝐥𝐞 𝟎𝟓 𝐬𝐞𝐩𝐭𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞 𝟐𝟎𝟐𝟏, 𝐥𝐚 𝐆𝐮𝐢𝐧é𝐞 𝐯𝐢𝐭 𝐮𝐧𝐞 𝐧𝐨𝐮𝐯𝐞𝐥𝐥𝐞 è𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐬𝐨𝐧 𝐡𝐢𝐬𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞. 𝐐𝐮𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐚𝐧𝐚𝐥𝐲𝐬𝐞 𝐟𝐚𝐢𝐭𝐞𝐬-𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐬𝐢𝐭𝐮𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐬𝐨𝐜𝐢𝐨𝐩𝐨𝐥𝐢𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 ?
Le 5 septembre 2021 marque à la fois la fin d’une vision qui a montré ses limites et la naissance d’un immense espoir autour du CNRD. Des grandes réformes ont été annoncées pour la refondation de notre État pour ne plus commettre les mêmes erreurs que par le passé. Aujourd’hui, seulement quelques dix mois après le 5 septembre, sur le plan sociopolitique,vue que c’est l’objet de votre question, tout acteur objectif doit reconnaître que les bases de la refondation ont été plantées dans plusieurs domaines. D’abord, sur le plan de la réconciliation nationale, nous sommes tous témoins d’une volonté politique de panser les plaies et d’inclure toutes les composantes de notre nation. Je pense notamment aux consultations nationales engagées par le CNRD dès le lendemain du 5 septembre. Mais aussi les assises nationales qui ont permis aux guinéens de se parler à nouveau comme des frères et des sœurs. Également des gestes d’apaisement envers les coordinations régionales et le conseil des ministres tournant dans les différentes régions naturelles du pays. Donc ceci est très positif et c’est quelque chose à encourager. Puis, en matière d’éducation, nous sommes également témoins d’un regain d’intérêts des autorités envers l’Enseignement technique et la formation professionnelle. C’est exactement ce qu’il faut faire pour rendre très tôt opérationnelle la jeunesse de notre pays sur le marché du travail. De même, la refondation est en marche concernant l’Enseignement pré-universitaire. Nous avons vue avec quel sérieux les autorités ont organisé les examens scolaires nationaux. Ce résultat est le résultat de la vérité sur laquelle doit se baser toutes les réformes du système éducatif de notre pays. De même, en matière de bonne gouvernance, la création de la CRIEF est la preuve palpable de la volonté du CNRD, non seulement de rétablir l’État de droit, mais surtout d’améliorer la qualité de la gestion publique dans notre pays. Enfin, en matière de libertés publiques, sachant d’où nous venons, il faut reconnaître que les choses avancent dans le bon sens.
Il y a beaucoup d’autres éléments positifs qu’on pourrait aborder sur le plan sociopolitique, mais les faits dont j’ai abordé résument à eux seuls la grande tendance observée depuis le 5 septembre,car la refondation est en marche. Il ne faut pas s’arrêter à mis chemin. Nous devons aller au bout.
𝐀𝐥𝐨𝐫𝐬 𝐪𝐮𝐞 𝐬𝐮𝐫 𝐝𝐞𝐦𝐚𝐧𝐝𝐞 𝐝𝐮 𝐩𝐫é𝐬𝐢𝐝𝐞𝐧𝐭 𝐞𝐧 𝐞𝐱𝐞𝐫𝐜𝐢𝐜𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐂𝐄𝐃𝐄𝐀𝐎 𝐞𝐭 𝐩𝐫é𝐬𝐢𝐝𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐆𝐮𝐢𝐧é𝐞 𝐁𝐢𝐬𝐬𝐚𝐮 𝐔𝐦𝐚𝐫𝐨 𝐒𝐢𝐬𝐬𝐨𝐜𝐨 𝐄𝐦𝐛𝐚𝐥𝐨, 𝐥𝐞 𝐅𝐍𝐃𝐂 𝐚𝐯𝐚𝐢𝐭 𝐝é𝐜𝐢𝐝é 𝐝𝐞 𝐬𝐮𝐫𝐬𝐞𝐨𝐢𝐫 à 𝐬𝐞𝐬 𝐦𝐚𝐧𝐢𝐟𝐞𝐬𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐝𝐞 𝐫𝐮𝐞, 𝐬𝐞𝐬 𝐥𝐞𝐚𝐝𝐞𝐫𝐬 𝐨𝐧𝐭 𝐚𝐧𝐧𝐨𝐧𝐜é à 𝐭𝐫𝐚𝐯𝐞𝐫𝐬 𝐮𝐧𝐞 𝐝é𝐜𝐥𝐚𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧, « 𝐥’𝐞𝐧𝐥è𝐯𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 » 𝐝𝐞 𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐜𝐨𝐨𝐫𝐝𝐢𝐧𝐚𝐭𝐞𝐮𝐫 𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥 𝐎𝐮𝐦𝐚𝐫 𝐬𝐲𝐥𝐥𝐚 𝐞𝐭 𝐥’𝐚𝐫𝐫𝐞𝐬𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐈𝐛𝐫𝐚𝐡𝐢𝐦𝐚 𝐃𝐢𝐚𝐥𝐥𝐨 𝐞𝐭 𝐝𝐮 𝐬𝐞𝐜𝐫é𝐭𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐞𝐱é𝐜𝐮𝐭𝐢𝐟 𝐝𝐞 𝐥’𝐔𝐅𝐑. 𝐐𝐮’𝐞𝐧 𝐩𝐞𝐧𝐬𝐞𝐳-𝐯𝐨𝐮𝐬 ?
D’abord il faut saluer l’ouverture du CNRD par rapport à la volonté manifeste de la CEDEAO à soutenir la transition en Guinée. Vous savez ce n’est pas toujours évident, il suffit d’observer ce qui se passe au Mali pour s’apercevoir que ce n’est pas toujours évident de se montrer ouvert lorsqu’il est question d’éléments de souveraineté des État, en l’occurrence ici la gestion interne des affaires de l’État. Donc il faut saluer d’abord l’ouverture du CNRD en ce sens. Puis, je trouve regrettable que le FNDC attende l’appel du Président Embalo pour suspendre ses manifestations. Combien d’acteurs en Guinée leur avait demandé de suspendre ses manifestations? Également, il me semble qu’il est nécessaire d’avoir un minimum de cohérence dans les idées. Le FNDC fait partie des acteurs qui ont voulu que la CEDEAO s’implique dans la transition en Guinée. Pour organiser des marches politiques alors que le CNRD s’est montré ouvert à cette idée, et alors même que le Médiateur de la CEDEAO est en train de travailler sur le terrain. Donc, il me semble que le FNDC n’a pas bien saisi l’évolution de l’environnement sociopolitique dans notre pays. Nous ne sommes plus en train de lutter contre un troisième mandat, mais plutôt pour l’aboutissement des réformes engagées par le CNRD. Qu’à cela ne tienne, j’appelle à l’apaisement les uns et les autres. Laissons la CEDEOA jouer son rôle sans pour autant freiner l’élan de refondation en cours.
𝐀𝐮𝐣𝐨𝐮𝐫𝐝’𝐡𝐮𝐢,𝐨𝐧 𝐜𝐨𝐧𝐬𝐭𝐚𝐭𝐞 𝐮𝐧𝐞 𝐜𝐞𝐫𝐭𝐚𝐢𝐧𝐞 𝐦é𝐟𝐢𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐜𝐥𝐚𝐬𝐬𝐞 𝐩𝐨𝐥𝐢𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐬𝐮𝐫 𝐜𝐞𝐫𝐭𝐚𝐢𝐧𝐬 𝐚𝐜𝐭𝐞𝐬 𝐩𝐨𝐬é𝐬 𝐩𝐚𝐫 𝐥𝐞 𝐂𝐍𝐑𝐃 𝐧𝐨𝐭𝐚𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐥𝐚 𝐥𝐮𝐭𝐭𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐞𝐬 𝐜𝐫𝐢𝐦𝐞𝐬 é𝐜𝐨𝐧𝐨𝐦𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬 (𝐂𝐑𝐈𝐄𝐅 ) 𝐪𝐮𝐢 𝐬𝐨𝐧𝐭 𝐢𝐧𝐭𝐞𝐫𝐩𝐫é𝐭é𝐬 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐯𝐢𝐬𝐚𝐧𝐭 à 𝐫𝐞𝐭𝐚𝐫𝐝𝐞𝐫 𝐥𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐜𝐞𝐬𝐬𝐮𝐬 é𝐥𝐞𝐜𝐭𝐨𝐫𝐚𝐥. 𝐐𝐮’𝐞𝐧 𝐩𝐞𝐧𝐬𝐞𝐳-𝐯𝐨𝐮𝐬?Effectivement, le moins qu’on puisse dire est que la lune de miel entre une certaine catégorie de la classe politique guinéenne et la CNRD n’aurait pas duré. Mais pour tout observateur averti cela était prévisible dans la mesure où certains prétendants à la magistrature suprême de notre pays ont par le passé occupé de hautes fonctions sans jamais avoir à rendre compte de leur gestion dont nous sommes tous victimes aujourd’hui. La CRIEF a justement vu le jour pour, entre autres, mettre en lumière les cas de malversations. Il me semble très important de faire la part des choses. Le processus électoral n’a absolument rien à voir avec le travail de la CRIEF. Si des acteurs politiques sont impliqués dans des dossiers de malversations, il y a va de la mission de la CRIEF de faire la lumière sur ces cas. Il y va même de l’intérêt supérieur du pays que cela soit fait avant les élections. Objectivement, il est beaucoup plus sain pour notre république et de loin beaucoup plus préférable d’avoir des candidats sur lesquels il ne pèse aucun doute de corruption. Autrement, nous élirons des acteurs incapables de lutter contre la corruption. La méfiance que vous observez entre une certaine catégorie d’acteurs politiques et les actes posés par le CNRD s’explique simplement par le fait que ces acteurs politiques se reprochent des choses mais ils veulent rester au-dessus des lois parce qu’ils ont une certaine capacité populaire de nuisance. Au final, la question revient à savoir ce que nous voulons véritablement: si c’est la refondation, la bonne gouvernance et la prospérité partagée, alors la CRIEF doit pouvoir faire son travail sans aucune pression. Ce ne sont pas des partis politiques qui sont convoqués à la CRIEF, mais plutôt des acteurs politiques ayant exercé de hautes fonctions. Si ces acteurs sont coupables, la justice décidera de la sanction appropriée. Mais cela n’empêchera aucun parti politique à investir de nouveaux candidats aux prochaines élections.
𝐂𝐞𝐫𝐭𝐚𝐢𝐧𝐬 𝐨𝐛𝐬𝐞𝐫𝐯𝐚𝐭𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐩𝐞𝐧𝐬𝐞𝐧𝐭 𝐪𝐮𝐞 𝐥’𝐚𝐜𝐭𝐮𝐞𝐥 𝐂𝐍𝐓 𝐝𝐞 𝐩𝐚𝐫 𝐬𝐚 𝐜𝐨𝐦𝐩𝐨𝐬𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐫𝐞𝐬𝐬𝐞𝐦𝐛𝐥𝐞 à 𝐮𝐧𝐞 𝐜𝐚𝐢𝐬𝐬𝐞 𝐝𝐞 𝐫é𝐬𝐨𝐧𝐚𝐧𝐜𝐞 à 𝐥𝐚 𝐬𝐨𝐥𝐝𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐣𝐮𝐧𝐭𝐞 𝐦𝐢𝐥𝐢𝐭𝐚𝐢𝐫𝐞,𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐥𝐚 𝐥𝐢𝐠𝐮𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐝é𝐦𝐨𝐜𝐫𝐚𝐭𝐞𝐬 𝐫é𝐟𝐨𝐫𝐦𝐢𝐬𝐭𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐆𝐮𝐢𝐧é𝐞 𝐫é𝐚𝐠𝐢𝐭 à 𝐜𝐞𝐬 𝐩𝐫𝐨𝐩𝐨𝐬 ?
Ce qui m’intéresse, c’est d’abord la démarche et l’évolution des mentalités. Tout le monde est d’accord que, contrairement à la transition de 2008 où la feuille de route et la composition du CNT ont été décidés de façon très opaque hors du pays, notamment à Ouagadougou; cette fois-ci nous observons que les critères ont été fait chez nous et que des demandes ont afflué de toutes parts. Ça c’est déjà positif. Puis, certains personnes attendent du CNT qu’il soit comme le Parlement composé de partis politiques formant une majorité et une minorité. Mais ça ne peut pas être le cas. Le CNT est le reflet de toutes les couches sociopolitiques. Il n’a pas vocation à former une majorité ni une minorité parlementaire. Ça seule vocation est de contrôler les actions du gouvernement, de voter les lois, et surtout de préparer la refondation de notre Constitution. Donc c’est par rapport à ces aspects qu’il faut juger les actions du CNT.
𝐒𝐞𝐥𝐨𝐧 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐪𝐮𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐬𝐭𝐫𝐚𝐭é𝐠𝐢𝐞 𝐥𝐞 𝐂𝐍𝐑𝐃 𝐝𝐨𝐢𝐭 𝐦𝐞𝐭𝐭𝐫𝐞 𝐞𝐧 𝐩𝐥𝐚𝐜𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 é𝐭𝐚𝐛𝐥𝐢𝐫 𝐮𝐧 𝐜𝐥𝐢𝐦𝐚𝐭 𝐝𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐟𝐢𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐚 𝐜𝐥𝐚𝐬𝐬𝐞 𝐩𝐨𝐥𝐢𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐞𝐭 𝐥𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐯𝐨𝐢𝐫 𝐞𝐱é𝐜𝐮𝐭𝐢𝐟?
Ceci est une question très importante. Il est crucial de rétablir la confiance entre les parties prenantes. Au CNRD, le premier acte serait de réactiver à nouveau le cadre de concertation inclusif, tout en y invitant le médiateur de la CEDEAO. Puis, il me semble utile de comprendre les craintes des uns et des autres afin de leur apporter les gages nécessaires. Par exemple, après un travail de concertation sérieux mené par le premier ministre par intérim, le Président Colonel Mamadi Doumbouya peut renouveler son engagement à garantir un travail indépendant de la CRIEF pour les politiciens qui craignent une chasse aux sorcières. Cela ne veut pas dire qu’il faut sacrifier la lutte contre la corruption, pour simplement faire plaisir à des politiciens. La CRIEF doit faire son travail jusqu’au bout. Celles et ceux qui sont convoqués doivent répondre à leur convocation afin que la justice fasse son travail de façon impartiale et professionnelle. Finalement, comme s’est engagé le gouvernement, diligenter des enquêtes sérieuses et concluantes sur les cas de morts lors des récentes manifestations. La classe politique doit appeler au calme, éviter les réthoriques conflictuelles, et attendre les élections pour convaincre les populations. Mais dans le contexte actuel, il faut vraiment éviter de politiser les réformes qui concourent au redressement du pays. Au FNDC, il est primordial d’œuvrer pour l’aboutissement des réformes engagées. C’est cela le facteur le plus important pour notre pays aujourd’hui. Le CNRD a déjà engagé de gigantesques réformes qu’aucun acteur politique n’avait pu faire. Nous devons soutenir le CNRD afin que ces réformes aboutissent. La société civile guinéenne doit être “pro-réformes”.Malheureusement ces dernières semaines on a l’impression que le FNDC roule pour les partis politiques. Cela risque de jeter un discrédit sur le mouvement. Il faut donc se resssaisir. La transition va finir. Le plus important ce sont les acquis que nous aurons réussi à engranger. En cela, le CNRD est un partenaire solide et crédible.
𝐌𝐨𝐧𝐬𝐢𝐞𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐩𝐫é𝐬𝐢𝐝𝐞𝐧𝐭 ,𝐢𝐥 𝐲 𝐚 𝐝𝐞𝐬 𝐨𝐛𝐬𝐞𝐫𝐯𝐚𝐭𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐮𝐱 𝐪𝐮𝐢 𝐝é𝐧𝐨𝐧𝐜𝐞𝐧𝐭 𝐥’𝐮𝐭𝐢𝐥𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐦𝐢𝐧𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐝𝐞 𝐦𝐨𝐢𝐧𝐬 𝐝𝐞 𝟏𝟓 𝐚𝐧𝐬 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐦𝐚𝐧𝐢𝐟𝐞𝐬𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬.𝐐𝐮𝐞𝐥 𝐞𝐬𝐭 𝐯𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐚𝐯𝐢𝐬 𝐬𝐮𝐫 𝐜𝐞 𝐬𝐮𝐣𝐞𝐭 ?
Il faut mettre en lien des problèmes. Un taux d’admission de 9% laisse forcément les jeunes et les enfants à la merci de toutes sortes de marchands d’illusions. Il est totalement inadmissible que, au lieu d’être en train de lire des livres ou d’apprendre du codage informatique comme tous les enfants de notre époque, nos enfants en Guinée soient utilisés à jeter des cailloux et régler des comptes politiques. Donc je condamne fermement cette instrumentalisation des enfants qui est une violation de toutes lois et conventions internationales. Autant j’invite le gouvernement à diligenter des enquêtes sur les cas de morts, autant j’invite le gouvernement à démanteler ce gangstérisme politique. Il faut également de la sensibilisation au niveau des parents afin que nos enfants soient mis hors de ces enjeux politiciens dont eux-mêmes sont les premières victimes.
𝐏𝐨𝐮𝐫 𝐟𝐢𝐧𝐢𝐫 𝐯𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐦𝐞𝐬𝐬𝐚𝐠𝐞 à 𝐥’𝐞𝐧𝐝𝐫𝐨𝐢𝐭 𝐝𝐮 𝐏𝐞𝐮𝐩𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐆𝐮𝐢𝐧é𝐞?
À mes compatriotes, le message reste le même, Cette transition est une chance. Il revient à chacun d’entre-nous de contribuer à sa réussite. Le CNRD a engagé des réformes qui concourent au rassemblement de notre nation, au redressement de notre pays, et à la refondation de notre État. Ces réformes dérangent des intérêts établi. C’est le moment de renouveler notre soutien au CNRD car la réforme est difficile. C’est pour cela que les acteurs politiques n’ont jamais eu le courage de réformer ce pays.
Interview 𝐫é𝐚𝐥𝐢𝐬ée 𝐩𝐚𝐫 𝐇𝐚𝐬𝐬𝐚𝐧𝐞 𝐃𝐢𝐚𝐛𝐲 +224𝟔𝟐𝟏𝟑𝟔𝟑𝟑𝟎𝟑