Monsieur le Premier Ministre,
Messieurs les membres du Gouvernement,
Monsieur le Représentant – Pays de l’ONUDI,
Mesdames et Messieurs les Représentants des Partenaires Techniques et Financiers,
Mesdames et messieurs les Hauts cadres de l’Administration,
Mesdames et Messieurs les Représentants du Secteur privé,
Mesdames et Messieurs en vos rangs, grades et qualités, tout protocole respecté,

Je tiens à vous remercier pour votre présence à l’ouverture de l’atelier de validation de la Lettre de Politique Nationale de Développement Industriel de la Guinée (PNDIG).

Depuis l’accession de notre pays à la souveraineté nationale, les différentes politiques économiques mises en place par les régimes successifs n’ont pu atteindre l’objectif de doter la Guinée d’un tissu industriel hors secteur minier, dense, diversifié et résilient.

Ces freins au développement industriel de la Guinée sont liés à la gouvernance, au caractère transversal du secteur et à sa faible résilience aux chocs exogènes et endogènes.

La gouvernance instituée il y a un an par le Président du CNRD et de la Transition, Chef de l’Etat, Son Excellence Colonel Mamadi DOUMBOUYA a fixé un cap clair au gouvernement consistant entre autre à mettre en place un tissu économique diversifié et redistributif pour répondre aux attentes pressantes de nos compatriotes aspirant à des conditions de vies décentes.

Le développement du secteur industriel est devenu une priorité gouvernementale en raison de ses retombées en termes de création d’emplois et de richesses.

Cette mission a été confiée à mon département à travers sa Lettre de mission et réitérée par Son Excellence Monsieur le Premier Ministre Dr Bernard GOUMOU afin que le secteur industriel contribue substantiellement au PIB.

Mesdames et Messieurs,

L’atelier que nous ouvrons est un nouveau jalon posé dans le processus d’adoption de ce document stratégique qui définira un ensemble de mesures interventionnistes à même de développer des activités économiques internes et promouvoir un changement structurel.

Il a été précédé par :

la réalisation d’une étude diagnostique du secteur industriel,
la tenue d’un atelier de renforcement de capacité en matière de formulation des politiques et des stratégies organisé en faveur des cadres et analystes du public et du privé,
la tenue d’une réunion de haut niveau des décideurs, et l’organisation de l’atelier de rédaction de la Lettre de politique nationale.

Lors des travaux, les problématiques suivantes ont été traitées :
• la fiscalité,
• les infrastructures de transport et d’énergie,
• l’accès au financement,
• les occupations illégales des zones industrielles et le foncier à usage industriel,
• le désengagement de l’Etat,
• l’assainissement,
• le développement des infrastructures industrielles,
• et les facteurs de production.

La définition d’une politique nationale claire et efficace, intégrant le contexte national, la politique industrielle commune de l’Afrique de l’Ouest, les Agendas 2063 de l’Union africaine et 2030 des Nations Unies favorisera une dynamisation ordonnée de l’industrie guinéenne dont la marge de progression est importante.

Elle permettra également une mise en œuvre facilitée des accords de la Zone de libre échange continentale africaine (ZLECAF) par la mise en place d’une industrie compétitive.

Les retombées de la mise en œuvre d’une politique industrielle adaptée seront à terme :
• L’accroissement de la production de biens manufacturés ;
• L’amélioration de la qualité et de la quantité de produits grâce à l’automatisation ;
• Le renforcement des chaînes de valeurs relatives aux ressources naturelles et rurales ;
• La transformation structurelle de l’économie ;
• La création massive d’emploi ;
• L’augmentation des recettes publiques ;
• La diversification de nos exportations ;
• Le transfert de technologies.

Elle servira de cadre de référence pour la coordination de l’action gouvernementale en matière d’industrie en raison des réformes et des stratégies sectorielles à réaliser en matière de formation, d’éducation, de recherche et de développement, d’infrastructures et d’amélioration du climat des affaires.

Pour terminer, mes remerciements s’adressent à l’ONUDI pour son accompagnement à travers le projet REFILA dont le financement est assuré par l’Union Européenne.

Je ne voudrais pas oublier les cadres des départements ministériels et les représentants du secteur privé dont les contributions ont été essentielles durant les travaux.

J’exprime le vœu que l’esprit constructif, d’exemplarité et patriotique ayant prévalu depuis le lancement de ces travaux soit entretenu.

En effet, l’objectif final poursuivi n’est pas uniquement l’obtention d’un texte directeur, mais la mise en place effective d’un environnement propice à l’émergence d’un secteur secondaire diversifié, durable, inclusif susceptible de contribuer au bien-être de nos populations.

A présent je déclare ouvert l’atelier de validation de la Lettre de politique nationale de développement industriel de la République de Guinée.

Je vous remercie.

Transmis par le 𝗦𝗲𝗿𝘃𝗶𝗰𝗲 𝗱𝗲 𝗖𝗼𝗺𝗺𝘂𝗻𝗶𝗰𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝘂 𝗠𝗶𝗻𝗶𝘀𝘁è𝗿𝗲