Conakry : “L’ARGENT N’AIME PAS LE BRUIT ” (Par pépé Francis Haba, président de L’UGDD)

Conakry : “L’ARGENT N’AIME PAS LE BRUIT ” (Par pépé Francis Haba, président de L’UGDD)

[Tribune ]

“L’ARGENT N’AIME PAS LE BRUIT”

Une citation célèbre connue même dans les milieux non Intellectuels, on sait que les affaires ne prospèrent mieux que dans un environnement calme, serein et paisible. Mais comment le faire comprendre au CNRD qui s’illustrent depuis quelques mois par des méthodes de gouvernance quasi belliqueuse. À titre d’exemples:

  • des incursions de militaires dans les locaux de sociétés multinationales,
  • de la présence prononcée des forces de défense et de sécurité dans les rues,
  • de l’instrumentation de la justice,
  • des bafouements des lois au profit des décrets…
  • de l’absence de dialogue entre les principaux acteurs politiques et sociaux,
  • des violations de droits humains…
  • des prises de décisions hasardeuses notamment dans le secteur minier…

Des agissements contraires à l’État de droit, à la bonne gouvernance et à la démocratie. Ils ternissent l’image du pays, fait dégringoler le risque pays et accentuent la paupérisation des populations.

Sachant que les besoins de financement de l’économie guinéenne dépendent fortement des acteurs étrangers et dans le contexte actuel où la pression internationale s’est accrue après le coup d’Etat du 5 septembre 2021, le CNRD ferait mieux d’user des pratiques classiques de bonne gouvernance démocratique que sont :

  • primauté de la loi,
  • dialogue avec tous les acteurs, (économiques, sociaux et politiques),
  • ouverture et transparence dans la gestion des ressources,
  • visibilité dans la gestion de la transition et dans son chronogramme,
  • comportement éthique notamment la déclaration des biens,
  • respect des droits de l’homme…

Les gouvernants actuels devraient savoir que si l’obligation de rendre des comptes est valable pour leurs prédécesseurs, il en sera de même pour ceux d’aujourd’hui. Le retour du bâton pourrait donc être plus violent.