La tension entre la junte militaire et une frange de la classe politique guinéenne est palpable sur le terrain depuis la publication de la durée de la transition.Une réalité qui fait croire qu’il y a désormais un divorce entre une bonne partie de la classe Politique et les nouvelles autorités de Conakry.Rencontrer ce weekend,le Président du Parti pour le Progrès et le Changement( PPC) Aboubacar Biro Soumah n’a pas caché sa déception face à la gestion du pays par Col Mamadi Doumbouya et ses proches.Il promet que si le CNRD ne respecte pas l’article 77 de la charte de la transition sa formation politique pourrait aller jusqu’à déclaré la non reconnaissance des organes de transition et son président Mamadi Doumbouya.
Selon le président du PPC, l’allure de la transition ne rassure plus les acteurs politiques car la publication de la durée de transition viol la charte éditée par la junte dans son article 77.Une situation qui pourrait mettre la classe politique et la junte dos à dos. ” La junte est entrain d’aller à gauche, est entrain de dérailler à travers le non respect des textes de la charte de la transition. C’est ce qui fait aujourd’hui que les forces vives de la nation font une mise en garde. Nous ne demandons pas de divorce, si quelqu’un demande le divorce c’est la junte au pouvoir vu les agressions répétées que subissent aujourd’hui notre champion à cause de sa popularité et son rapprochement du pouvoir. Nous demandons également à la junte de publier la liste de tous les membres qui composent le CNRD pour qu’ils puissent répondre de leurs actes après la transition.
Si rien n’est fait nous allons nous retrouver la semaine prochaine pour décider ce que nous comptons faire. Nous sommes prêts à affronter le CNRD avec tous ses organes s’ils continuent dans cette posture.» a-t-il déclaré
Aboubacar Biro Soumah estime que le Col Mamadi Doumbouya doit reculer pour mieux sauter c’est-à-dire impliquer les acteurs politiques et de la société civile guinéenne dans les prises de décisions pour une transition réussie.A défaut la formation politique qu’il dirige pourrait déclancher une manifestation de désobéissance civile.« Si rien n’est fait nous allons nous retrouver la semaine prochaine pour décider ce que nous comptons faire. Nous sommes prêts à affronter le CNRD avec tous ses organes s’ils continuent dans cette posture.» a-t-il précisé.
Pour rappel, la junte a fixé la durée de la transition à 39 mois contre 6 mois demander par la communauté internationale.
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